Les faits. Ouépohi Gabin, un jeune ressortissant du village de Ziglo, sur sa moto, se rend dans sa plantation de cacao pour des travaux. Tout se passe bien ce jour-là, c'est-à-dire le jeudi 23 octobre 2025. Après avoir cabossé plusieurs fèves de cacao, il décide de rentrer au village avec deux de ses amis, sur sa moto. Ces derniers lui ont demandé ce service afin de raccourcir la distance qui mène à Ziglo.
En route, Ouépohi Gabin pique une crise en pleine conduite. Il gare donc sa moto et s'affaisse. Voyant son état de santé se dégrader, ses amis le conduisent directement chez un féticheur renommé, à Douedy-guézon, village de la sous-préfecture de Guiglo, où malheureusement il décède.
Parent proche du défunt, Ouondé Martin, chef du village de Ziglo, se charge de l'achat du cercueil de son neveu Ouépohi Gabin, pour son inhumation.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, tout est parti d'un différend entre des jeunes du village et les parents du défunt, dans une affaire de ‘’Crédit humain’’ pris par la mère de ce dernier en sorcellerie, qu’elle devait rembourser en ‘’offrant’’ le jeune planteur à sa confrérie.
Pour le chef de famille O.R., c'est un règlement de compte avec le chef du village de Ziglo, après le décès du jeune Ouépohi Gabin. Ainsi, pris de colère suite aux résultats contestés de ce rituel, un groupe de jeunes, estimant que justice n'avait pas été rendue, s'est livré à des représailles violentes.
Plusieurs domiciles, dont celui du chef de famille O.R., qui n'avait aucune relation avec le défunt, ont été saccagés puis incendiés, entraînant d'importants dégâts matériels.
Par la suite, ces jeunes, très remontés, ont jeté leur dévolu sur l'épouse du chef de famille O.R., la rouant de coups sur le visage et la blessant.
Ce même traitement, ils l’appliquent également à tous ceux qui se trouvent sur leur chemin ou tentent de les empêcher d’agir.
Toujours dans une colère noire, ces mêmes jeunes vont encercler la résidence du chef du village de Ziglo, à la recherche de la sœur du défunt qui serait de connivence avec sa mère qui aurait reconnu les faits et qui est passée aux aveux, selon lesquels elle a pris « crédit » d'une femme, qu'il fallait rembourser. Ce qui a provoqué la mort de son enfant.
Les éléments de la Brigade de gendarmerie de Bloléquin, dépêchés sur les lieux, ont réussi à ramener le calme dans la soirée. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet incident et identifier les auteurs de ces actes de violence et de destruction.
Les leaders communautaires et religieux de Ziglo plaident pour un retour au dialogue, afin d'éviter que ce type de drame ne se reproduise. Des campagnes de sensibilisation devraient bientôt être menées dans la sous-préfecture de Zéaglo pour prévenir de tels débordements à l'avenir.
Aux dernières nouvelles, sept des jeunes qui ont incendié plusieurs maisons à Ziglo ont été identifiés. Ils devraient répondre devant le Tribunal de première instance de Guiglo.