Fruit d’une collaboration entre le ministère du Commerce et de l’Industrie et celui en charge des Finances et du Budget, à travers l’Agence de promotion de l’inclusion financière (Apif), cette campagne a pour objectif d’inciter les acteurs du commerce à opter pour la digitalisation de leurs services. Ainsi, l’Etat, par le truchement des démembrements mentionnés plus haut, veut faire la promotion de l’inclusion financière, donnant l’opportunité à tous les acteurs de profiter des avantages du numérique. Cette campagne nationale de sensibilisation qui vient de s’ouvrir se poursuivra jusqu’au 15 octobre prochain et sillonnera villes, villages, hameaux et campements sur l’ensemble du territoire national. Aimé Kablan Koizan, directeur général du commerce intérieur au ministère du Commerce et de l’Industrie, représentant Souleymane Diarrassouba, titulaire de ce département ministériel, a appris qu’à la faveur de cette opération, il sera procédé à la réduction exceptionnelle du coût de délivrance de la carte de commerçant. Les commerçants qui, auparavant déboursaient 10500 f cfa, paieront, le temps de cette campagne, la somme de 5500 f cfa pour se voir délivrer leur carte. Cette mesure de réduction du coût de la carte, poursuit le proche collaborateur du ministre Souleymane Diarrassouba, consiste à lever les obstacles financiers, faciliter l’adhésion massive des commerçants et encourager leur inscription dans le fichier national des commerçants et entreprenants. La campagne en elle-même va promouvoir l’usage des solutions financières digitalisées telles : les paiements électroniques, mobile money, services bancaires, d’une part et renforcer la conformité réglementaire des opérateurs, d’autre part. « « Le succès de cette campagne dépend de l’implication de chacun... J’appelle les commerçants à bâtir un écosystème commercial moderne, transparent et inclusif, gage de compétitivité et de prospérité partagée », a dit M. Koizan.
Soumahoro Farikou, président de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci), a salué l’initiative en insistant sur le fait que la carte de commerçant doit être « un outil de formalisation, d’accès au crédit et à la protection sociale, et non un simple document administratif ». Patrice Brou, directeur de l’Apif, a émis le vœu que les objectifs de cette campagne soient pleinement remplis.