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Intégration économique avec la Cedeao et l’Uemoa : La Côte d’Ivoire élabore ses Programmes de convergence 2026-2030

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13.10.2025
Le chapeau

La Côte d’Ivoire est soucieuse d’intégrer à sa gestion financière toutes les normes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). C’est la raison de l’organisation, par la Direction générale de l’économie (Dge), de l’atelier consacré à l'élaboration des Programmes pluriannuels de convergence (Ppc) de la Cedeao et de l'Uemoa, le lundi 6 octobre 2025, à Abidjan

La session a réuni des experts de la Dge et des ministères techniques dont la mission était d’aligner leurs réflexions et résultats à ceux des organisations communautaires.
Au nom de la ministre de l’Economie, du plan et du développement, Nialé Kaba, le directeur de cabinet Yéo Nahoua a rappelé aux séminaristes les attentes des autorités à l’issue des travaux. « Ces Programmes que vous sommes amenés à élaborer pour le compte de la Côte d'Ivoire doivent être non seulement le reflet des ambitions affichées par nos autorités en termes de croissance soutenue et de gestion financière, mais également, traduire les engagements pris dans le cadre du programme économique et financier en cours avec le Fonds monétaire international (Fmi) », a-t-il exposé, avant de poursuivre : « Les hypothèses doivent ainsi se fonder sur les investissements structurants dans les secteurs clés tels que les infrastructures, l'agro-industrie, l'environnement, le numérique et la transformation des matières premières, la poursuite de l'assainissement budgétaire afin de réduire le déficit budgétaire à 3% du Produit intérieur brut (Pib) à partir de 2025, les réformes structurelles qui renforceront davantage la mobilisation des recettes intérieures en vue d'améliorer progressivement la pression fiscale de 0,5% par an ».
Le Directeur de cabinet a demandé aux experts de prendre en compte, dans l’élaboration des Ppc, les réalités régionales telles que le terrorisme, l'extrémisme violent, la criminalité transnationale organisée, les changements anticonstitutionnels de gouvernement, la désinformation, qui sèment la méfiance et compromettent les valeurs et les normes régionales, continuant ainsi de poser des défis à la sécurité et à la stabilité de la région. « En outre, notre région est fortement mise à l'épreuve avec la sortie des pays de l'Aes (Burkina, Mali et Niger) de la Cedeao. Cette nouvelle donne est à prendre en compte désormais dans les perspectives en matière de coopération régionale, en plus des nouvelles problématiques liées entre autres au changement climatique et à la sécurité alimentaire », a analysé Yéo Nahoua.
Dans le même ordre d’idées, Sansan Hien, Directeur général de l’économie, a fait savoir que les Ppc doivent avoir pour objectif à moyen terme, de maintenir la viabilité du cadre macroéconomique et témoigner de l'engagement du gouvernement à faire face aux défis économiques et sociaux. « Nous attendons, au terme des travaux, que les prévisions des 4 comptes macroéconomiques soient présentées, les différentes hypothèses des projections soient passées en revue, les évolutions des différents agrégats soient analysées, la cohérence entre les 4 comptes macroéconomiques soit établie, les indicateurs macroéconomiques soient calculés et analysés sur la période 2026 - 2030 et les projets de rapports sur les perspectives économiques et financières à moyen terme soient rédigés et disponibles », a indiqué Sansan Hien.
Comme l’a indiqué le Directeur général de l’économie, les Ppc sont le respect des engagements communautaires, pris dans le cadre de l'exercice de la surveillance multilatérale de la Cedeao et l'Uemoa. 

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Serge Yavo
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