« Ce qui s'est déroulé ce jour-là n'a rien d'une élection démocratique (…). Le très faible taux de participation, visible dans tout le pays malgré les pressions, démontre avec éclat que les Ivoiriens ont massivement boycotté cette élection (…), refusant de se rendre complices d'une violation grave de la Constitution. Partis profondément attachés à l'alternance démocratique et à la souveraineté du peuple, le Front commun condamne avec la plus grande fermeté (…), comme nous aurions condamné tout changement anticonstitutionnel par les armes. Le peuple n'a pas voté (…) », a martelé la porte-parole du Front commun constitué du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda).
Elle a, au nom du Front commun, exigé l'organisation de nouvelles élections crédibles, transparentes, inclusives et strictement conformes à la Constitution; la libération immédiate de tous les manifestants « arbitrairement » arrêtés, dont le seul ‘’ crime’’ est d'avoir exercé leur droit constitutionnel à manifester ; l'abandon de toutes les poursuites engagées contre les résistants (…) ; des enquêtes et poursuites relatives à toutes les exactions intervenues à l'encontre des populations civiles. « Partout en Côte d'Ivoire, les populations ont subi intimidations, violences, humiliations, enlèvements ou arrestations, uniquement pour avoir voulu défendre leur Constitution. Il appartient désormais aux instances nationales et internationales d'enquêter, d'établir les responsabilités et de garantir que de tels propos et leurs conséquences ne restent pas impunis », a requis la porte-parole du Front commun.