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Alépé/Alerte : De nombreux cas de noyade enregistrés en moins de huit mois

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Publié il y'a 1 jour
07.10.2025
Le chapeau

Dans le département d’Alépé, de janvier à août 2025, les pompiers du Centre de protection civile d’Alépé ont été sollicités pour cinq cas de noyade dont trois dans le fleuve Comoé, un dans la rivière La Mé et un enfant de trois ans dans un puits, dans un quartier d’Alépé. 

Parmi ces personnes disparues dans les profondeurs de l’eau, deux écoliers âgés de 10 et 14 ans. Ces gamins se sont noyés respectivement à Andoum’Batto, dans la sous-préfecture d’Oghlwapo, et à N’Sankoi, dans la sous-préfecture de Danguira.

Pour le commandant des pompiers civils d’Alépé, le lieutenant Etienne Kacou, rencontré, le samedi 27 septembre 2025, l’une des causes de ces cas de noyade s’explique par le fait que le département étant bordé de fleuve et de rivières, donc se trouvant dans un environnement balnéaire, des habitants pensent qu’ils sont doués en matière de natation. Enfants, jeunes ou adultes n’hésitent donc pas à organiser des parties de baignade qui virent souvent au drame. 

Il a aussi dénoncé la démission des parents relativement à la surveillance des enfants. Pour minimiser ces noyades, qui endeuillent des familles, Etienne Kacou conseille aux parents d’éloigner surtout les enfants des cours d’eau et de les empêcher d’utiliser les pirogues. Il a saisi cette occasion pour dénoncer des pratiques qui mettent à mal leur mission. « Souvent, lorsque nous partons en intervention pour des cas de noyade, des gens viennent ralentir le processus en faisant croire qu’ils ont déjà secouru celui qui était en danger, alors qu’il n’en est rien », a-t-il dénoncé. 

Le premier responsable des soldats du feu s’est étonné aussi de ce que certaines personnes s’efforcent à leur expliquer que ce sont les sorciers qui sont à l’origine de tous ces cas de noyade. 

Il entend poursuivre la campagne de sensibilisation que lui et ses hommes ont déjà initiée, en sollicitant la collaboration des populations. Parce que bien souvent, certaines personnes les empêchent d’intervenir sous prétexte de certaines pesanteurs culturelles, alors que pendant ce temps il y a une vie en danger à sauver.

Signature
BONI Vaugelas (Correspondant régional)
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