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Conditions d’acquisition des droits de retransmission de la Can 2025 : Un Collectif de chaînes de télévision nationales africaines écrit à Motsepe

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Publié il y'a 3 jours
18.11.2025
Le chapeau

La prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) de football 2025 se jouera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Avant le début de la compétition, le Collectif des chaînes de télévision nationales d’Afrique subsaharienne francophone a écrit au président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe, pour dénoncer les conditions d’acquisition des droits de retransmission de l’événement. 

Dans ce courrier, dont nous avons reçu copie, le dimanche 16 novembre 2025, la dizaine de responsables de chaînes de télévision nationales d’Afrique francophone au sud du Sahara, y compris la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), a fait part de ses préoccupations.
« Nous vous adressons cette correspondance au nom des télévisions nationales publiques et privées d’Afrique subsaharienne francophone, afin de vous faire part de nos vives préoccupations concernant les conditions d’acquisition des droits de retransmission de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can 2025). Ces dernières se voient proposer seulement 33 matchs, au moment où les télévisions publiques de l’Afrique anglophone et un opérateur de télévisions payantes non africain reçoivent l’intégralité des 52 matchs de la compétition. Nous avons du mal à expliquer cela à nos autorités et à la population », ont écrit et signé ces Directeurs de chaînes de télévision. 
Ils ont relevé l’importance que revêt la Can. Pour eux, elle n’est pas qu’un simple tournoi sportif. « C’est une fête continentale, un moment de communion, de fierté et d’unité africaine. C’est un événement qui rassemble les peuples africains autour de leurs équipes nationales, lesquelles sont financées dans leur très grande majorité par les États africains qui ont toujours payé le prix fort pour faire de la Can un évènement de rassemblement et de partage », lit-on dans le courrier. S’indignant de ce qu’on privilégie un opérateur de télévision payante au détriment des chaînes nationales publiques, gratuites et accessibles aux populations. Ce Collectif s’est offusqué de ce que cette situation ne concerne pas les télévisions des pays anglophones et lusophones. 
« Nous venons donc, par la présente, dénoncer cette orientation stratégique qui risque de priver une grande partie des populations africaines, notamment les plus défavorisées, du droit fondamental d’accéder entièrement et gratuitement à leur propre patrimoine sportif et culturel. Pourtant, autant les infrastructures d’accueil de la compétition que les équipes nationales qui participent appartiennent à ces peuples et sont financées au prix fort par nos États et donc par le contribuable africain », ont interpellé les signataires de la lettre envoyée au Caire. Ils ont appelé à l’équité et à l’inclusion sociale pour permettre au plus grand nombre d’Africains, surtout au sud du Sahara, de vivre aisément cette compétition. 
Cette lettre a été signée par les Directeurs des télévisions nationales de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Sénégal, du Mali, du Cameroun, du Tchad, du Burkina Faso, de la Guinée et du Niger.

 

Signature
Hervé KPODION
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