Cette libre opinion, intitulée ‘’Côte d’Ivoire à l’épreuve d’une autre élection’’, se veut un appel à la mobilisation dans les urnes pour tourner le dos aux années de crise, depuis 1990 jusqu’à 2020, avec leur lot de morts et de blessés à vie.
« La seule révolution que nous n'avons pas encore essayée est celle des urnes. Souvenons-nous qu'à chaque veille d'élection, on entend de la part des politiques que les dés sont pipés, qu'ils vont tricher et que la France a déjà fait son choix. Dans ses conditions, nous, Ivoiriens lambda naïfs, nous n'allons pas voter. Cependant, certains Ivoiriens, minoritaires qu'ils soient, vont voter leur candidat et qui, finalement, nous dirige. Nous sommes donc réduits à des éternels plaignants et opposants, alors que ne pas voter, c'est se condamner d'une certaine manière à se taire et à s'interdire ensuite de protester », a écrit M. Séhi. A le lire, « il est inadmissible que pour un pays comme la Côte d'Ivoire, nous soyons à chaque élection, depuis 1990, date de notre première élection présidentielle pluraliste, environ trois millions (3 000 000) à participer effectivement au vote ». C’est pourquoi il a lancé cet appel : « Essayons cette révolution qui manque à notre actif : la révolution des urnes. Pour 2025, nous sommes 8 727 431 inscrits sur la liste électorale. Sortons tous pour voter. Ce qui fera de nous, peuples ivoiriens, les maîtres du jeu démocratique ». Et de renchérir : « Environ 8 millions d’électeurs dans les urnes, c'est toute la Côte d'Ivoire qui serait en ébullition sans marche ni casses. Et ça se verrait à l'œil nu. Une telle adhésion populaire à une élection traduit l'onction du peuple et donne de facto la légitimité du peuple au vainqueur. Ne l'oublions pas. 2025, c’est maintenant. A chacun sa carte d’électeur. Je vote donc j’existe ».
Pour Clément Séhi, en se mobilisant massivement dans les urnes le 25 octobre, les Ivoiriens marqueront leur volonté de se doter d’un président de la République « audible et crédible, qui a l’onction et la légitimité du peuple et qui puisse mettre au moins 80 % d’Ivoiriens d’accord ». Parce que, à le suivre, le peuple est « le maître du jeu démocratique ». « Ivoiriens, c’est vous les maîtres du jeu démocratique. Peuple souverain de Côte d’Ivoire, la victoire de tout candidat à une élection dépend de vous, car le dernier mot vous appartient. Votre voix, matérialisée par votre petite carte d’électeur, fait incliner même un président candidat à sa propre succession. Cette petite carte fait de vous le roi, le chef et le dépositaire du jeu démocratique », a insisté l’auteur de la libre opinion.
Il a invité les candidats à se considérer, non pas comme des ennemis mais comme des adversaires circonstanciels.
