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Campagne pour la présidentielle de 2025 : Voici le projet d’Ahoua Don-Mello pour la réconciliation et l’agriculture

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Publié il y'a 1 mois
13.10.2025
Le chapeau

Le candidat à l’élection présidentielle Ahoua Don-Mello dévoile progressivement ce qui constitue son projet de société pour la Côte d’Ivoire. Et tout commence par la réconciliation nationale et le développement de l’agriculture.

Dans des capsules dont nous avons reçu copie, le week-end dernier, Ahoua Don-Mello explique sa vision pour une Côte d’Ivoire réconciliée. Il a rappelé les crises passées, de 1999 à 2020, soulignant qu’il n’y a pas eu de réconciliation véritable. « Par absence de réconciliation, la méfiance s’est installée progressivement chez l’ensemble des citoyens ivoiriens, à telle enseigne que même rendre visite est considéré comme dangereux. Il faut éviter que cette situation-là perdure pour ne pas déchirer complètement le tissu national », a-t-il indiqué. 
S’inspirant des expériences du Rwanda et de l’Afrique du Sud en matière de réconciliation, le candidat Ahoua Don-Mello propose « une amnistie générale ». « Il faut apaiser l’ensemble des cœurs en rétablissant les droits civils et politiques de l’ensemble des personnalités politiques qui ont été exclues indûment de la vie politique. Et pour cela, nous proposons qu’on mette en place un Comité des sages », a-t-il déclaré. 
Ce Comité des sages, qui serait une première en Côte d’Ivoire, va réunir les anciens présidents de la République, les partis politiques et leurs responsables les plus influents, les chefs des communautés traditionnelles et religieuses ainsi que des leaders de la société civile. Il permettra, d’une manière consensuelle, d’engager le processus de réparation et de pardon. A l’entendre, c’est un défi majeur.
Parlant d’agriculture, il a dit vouloir mettre fin à l’économie coloniale. « Le secteur du vivrier a été ignoré. Nous devons repenser notre agriculture », a-t-il soutenu, critiquant l’impraticabilité des routes agricoles. Selon lui, le cacao est vendu à 6 000 F Cfa le kg sur le marché mondial mais en Côte d’Ivoire, il est vendu à 2 800 F Cfa. Ce qui cause un manque à gagner de 3 200 F Cfa pour le paysan et un surplus de gain pour l’exportateur. « Il faut changer le statut de l’agriculture », a-t-il préconisé.
En commençant par le foncier qui, à l’écouter, est dans l’informel. « Il y a très peu de paysans qui ont un titre foncier sur leurs parcelles. Et il faut que cela puisse se généraliser. Il est estimé à, à peu près, 1-2 % de parcelles qui possèdent un titre foncier. Il faut que le titre foncier soit généralisé sur l’ensemble des parcelles de la Côte d’Ivoire. Une fois que cette question de sécurité juridique est réglée, une autre situation est à régler : c’est de sortir l’agriculture du secteur informel pour créer des entreprises agricoles », a proposé Ahoua Don-Mello. Ce sont ces entreprises agricoles, a-t-il dit, qui produiront, commercialiseront ou transformeront leurs produits pour augmenter leur valeur ajoutée. Il a souligné que cela va régler en grande partie le chômage des jeunes et permettre au pays de faire face à sa dette. « Oui, nous sommes capables de transformer notre agriculture. J’ai vu beaucoup d’expériences dans le monde, je sais le faire », a rassuré Ahoua Don-Mello.

 

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Hervé KPODION
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